dimanche 26 octobre 2014

Genre: Fantastique, YA.

Between the Devil and the Deep Blue Sea (VF: Le jour où le diable m'a trouvée), April G. Tucholke.

 Résumé:

I lived with my twin brother, Luke. And that was it. We were only seventeen, and it was illegal to be living alone, but no one did anything about it.
Our parents were artists. They'd gone to Europe, looking for muses in cafés and castles... and blowing through the last of the family wealth. So I had the brilliant idea to rent out the guesthouse. Then the Devil found me.


Mon avis, 13/20.

J'avais très très envie de lire ce roman après avoir lu à la sortie VF une chronique coup de cœur (qui m'a totalement convaincue) dessus. Malheureusement, pour ma part, j'en ressors vraiment mi-figue mi-raisin...
Si j'ai trouvé que l'histoire était intrigante, mystérieuse, et sur la fin: trépidante, il n'en reste néanmoins qu'il y a beaucoup de longueurs, parfois trop, et que l'héroïne a bien ses petits (grands) défauts aussi.

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En bref:
Les -: Trop de descriptions, une héroïne passive.
Les +: Une fin captivante, des personnages secondaires intéressants.
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« I was worried, I was. I felt a sharp tingle in the pit of my stomach that said All Is Not Right Here, even as I looked at River's smiling face and firefly  eyes. »

Quand j'ai acheté ce roman, à la base, je ne pensais pas le faire en anglais, ni même me le procurer tout de suite d'ailleurs. Mais... voila, je plaide coupable. La librairie l'avait mis en avant sur un joli présentoir, au milieu d'autres YA et je me suis dit « tiens, pourquoi pas me le prendre maintenant ? » qui s'est mué « il est dans ma PAL depuis... ». Mais ce mois-ci, il me faisait vraiment de l’œil, il m'intriguait beaucoup, puis je voyais la suite apparaître de temps en temps sur ma timeline facebook alors je me suis lancée. Résultat... Je suis un petit peu déçue quelque part, même si j'ai aimé. J'ai trouvé l'histoire vraiment intéressante, et l'ambiance présente, mais à d'autres niveaux, c'est le plat.
Les parents de Violet et Luke sont passionnés de peinture, au point où celle-ci compte plus que la famille. Cela fait des mois qu'ils sont en Europe, et que les jumeaux se partagent leur maison à Echo, une petite ville américaine, et que l'argent manque. Violet décide donc de louer la dépendance sur leur terrain. Se présente aussitôt un jeune garçon venu de nulle part, mais qui lui inspire confiance. River, de son nom, se montre tout de suite attirant, prévenant, et mystérieux. Violet est séduite. Et Luke, son frère, est également heureux de voir débarquer quelqu'un de leur âge. Sans parler de Sunshine, leur voisine et amie. River est tout de suite intégré. Mais voila... Son arrivée coïncide avec beaucoup d'étrangetés dans la ville.
Je vais tout de suite commencer par Violet, l'héroïne, qui m'a tout bonnement été insupportable. Je sais, c'est rare les héroïnes de young-adult que je trouve époustouflante, et agréable, et géniale, mais là, on tient quelque chose en matière d'insipide tout de même, je vous le jure. Violet est l'héroïne et pourtant: elle ne fait rien. C'est elle le narrateur, c'est à travers elle que nous faisons connaissances avec River et les autres personnages, à travers elle que nous sommes témoins des événements mais... mais EH BAH RIEN. Violet est pire que neutre. Elle ne décide rien, elle ne pense pas pour agir (elle pense tout court), elle est passive. Elle va là où la porte l'histoire et les autres, elle ne prend aucun décision, ne tient aucune de ses résolutions, et n'a aucune volonté propre. J'ai eu donc l'impression qu'elle ne ressentait rien.
Et vraiment, vu son côté à tout accepter, je ne suis vraiment pas étonnée du comportement de Luke et de Summer vis à vis d'elle. Son frère jumeau n'a jamais été tendre avec elle, mais littéralement, il profite d'elle et de ses bons sentiments. Et, Sunshine, joue clairement avec Violet, mais pour Violet Sunshine n'est qu'une amie inoffensive. Et parlons du mystérieux River qui cache bien des choses derrières ses mensonges... Violet, c'est un peu la bonne poire, en fait. Elle trouve des excuses à tout le monde, elle aime tout le monde, pardonne tout. Bref, j'ai trouvé ici une héroïne sans caractère et sans personnalité, affreusement effacée (qui aurait pourtant un truc spécial... et je me demande toujours quoi). J'ai eu envie de la secouer comme un prunier tout le long.
Pour les personnages secondaires, mise à part Sunshine, j'ai vraiment beaucoup apprécié de découvrir River, Luke, Neely, Jack, et j'en passe. Contrairement à Violet, ils ont du relief. Même si je me suis un peu trop sentie « spectatrice » et qu'ils restent souvent superficiels, j'ai trouvé qu'il y avait du potentiel. Surtout avec Luke, le frère de Violet, qui est sûrement pour moi, le personnage qui semble le plus réel. 
Concernant l'histoire, j'ai vraiment apprécié l'ambiance sombre, sans parler de ces moments glauques parfois... Il y a une certaine tension présente, et une atmosphère mystérieuse et pas très rassurante qui plane sur Echo, et surtout sur Citizen Kane, la demeure de Luke et Violet. Les nombreuses références à l'océan, à la nuit, aux intuitions, au Diable, c'est vraiment rapidement prenant. L'univers s'installe tout de suite, et peut nous faire dresser les cheveux sur la tête. Et cela va sans dire que c'est crescendo jusqu'à la fin qui m'a fait l'effet d'un frisson intense et continu. 
Mais, il y a un défaut de taille qui vient entacher l'histoire, c'est l'écriture. Non, l'auteur n'écrit pas mal. Le seul problème, ce sont les longues descriptions. Le récit est trop descriptifs; les gestes, les décors, les couleurs, enfin tout y passe. Un moment mon homme a lu par dessus mon épaule un seul paragraphe et a soupiré « qu'est-ce qu'il y a comme descriptions ! », je n'ai pas pu répondre autre chose que « et c'est ça tout le temps ». Ce qui est dommage car cela forme des longueurs et ces longueurs coupent l'élan de l'histoire. Et ce qui est étrange c'est que l'histoire globale est à la fois rapide et tellement lente: cela se passe sur seulement quelques jours, et pourtant, c'est si long que l'on penserait que c'est le triple. J'ai vraiment, vraiment eu du mal avec cet aspect du roman.
En conclusion: Je ressors mitigée de Le jour où le diable m'a trouvée. La fin a sincèrement remonté le livre dans mon estime et m'a pris aux tripes, mais l'héroïne et la sensation lourde de longueur m'ont empêché d'apprécier l'histoire à sa juste valeur. Je pense lire la suite car les dernières pages m'ont quand même laissé sur un grand sentiment d'inachevé, de questions, et d'appréhensions, et je veux savoir. La curiosité est présente. Une curiosité qui me donne l'envie de donner sa chance au second tome.

« He kissed me. My lips met his and I just. Stopped. Thinking. I didn't think about the fact that River was still a stranger. I didn't think about the tunnel, or Jack, or the Devil, or anything. My lips melted into my heart, which melted into my legs, which melted into the earth beneath me. »

Je le conseille à: Le jour où le diable m'a trouvée reste un roman intrigant, intéressant, avec sa sphère bien à lui. Malgré ses défauts, il a indéniablement ses bons côtés aussi !

Prochaine lecture: Chroniques de la fin du monde, tome 3: Les survivants, Susan Beth Pfeffer.

tâches d'encre

  1. J'ai entendu tellement de bons échos de ce livre que je l'ai acheté il y a un ou deux mois et que j'ai très très envie de le lire (quand j'aurai passé ma période vide de lecture T_T). En tout cas j'espère apprécier l'héroïne parce que les gamines vides ne m'intéressent guère. Mais les descriptions j'adore ça c'est dommage que tu trouves que ça soit long ce côté parce que les descriptions c'est amusant de les relier à l'état psychologique du personnage. Je pense que s'il y avait autant de description ce n'était pas gratuit et que cela faisait parti du roman et de son atmosphère ^^. Enfin je vais courir pour le prendre de ma PAL celui là !

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    1. J'aime habituellement les descriptions, mais ici pour moi, c'est trop de descriptions pour rien... Et tout le temps. Selon moi, ça ne fait que ralentir le rythme de l'histoire au lieu de le rendre plus oppressant encore :)
      En tout cas, j'espère que toi, ça ne te gênera pas et tu apprécieras donc. J'irai lire ta chronique !

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  2. J'ai la sale impression qu'en YA les héroïnes sont souvent des gourdes...

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    1. A croire qu'on voit trop les adolescentes comme des filles sans cervelles... C'est dommage :/ Ici, c'est vraiment une nana de 17 ans passive, qui laisse tout passer et se laisse porter là où les autres veulent bien la mener...

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  3. Ce livre me fait très envie mais les défauts que tu lui as trouvé me démotive légèrement!^^ Je vais peut être le descendre un peu dans mes priorités! :)

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