lundi 24 mars 2014

Genre: Bit-lit.

Anita Blake, tome 4: Lunatic Café, Laurell K . Hamilton.

Résumé:

On dirait que je le fais exprès. Je suis tombée amoureuse du chef de meute local. Non, pas un louveteau. Un loup-garou, bien sûr ! Pourtant, il y a des tas de filles dans ma tranche d'âge qui n'arrivent pas à se dégotter un petit ami. Et c'était mon cas avant Richard. Certes, Jean-Claude, mon vampire préféré, ne demandait pas mieux, mais son côté possessif a tendance à me démotiver. Même si c'était un homme ordinaire, j'aurais déjà du mal à imaginer une vie de couple avec lui. Côté sexe, ça oui: no problemo, je vois très bien, mais sortir... Aller au restaurant, au spectacle, fréquenter ses amis. Franchement non ! On a beau être dans une histoire d'horreur, il y a des limites !

Mon avis, 16/20.

Un tome plus long que les trois premiers et un peu moins chargé en action, mais j'ai tout de même bien apprécié ma lecture qui a été: rapide et plaisante (un bon point pour le week-end !). Lunatic Café est plus centré sur Anita, que sur une autre intrigue.
On aime ou on aime pas... Personnellement, je me suis laissée portée. Je n'ai pas vu les pages se tourner et c'était plutôt agréable de voir Anita un peu plus humaine que kickass pour une fois.

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En bref:
Les -: J'ai eu envie de baffer Anita concernant Richard.
Les +: L'intrigue au sein de la meute, Anita qui s'humanise.
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« - Dis-moi la vérité, et j'en ferai autant.
- Entendu, si tu promets de ne pas tuer Marcus.
Je secouai la tête, incrédule. Comment un maître métamorphe pouvait-il être aussi à cheval sur la morale ? C'était à la fois craquant... et susceptible d'entraîner sa perte.
- Je ne peux pas.
- Anita...
Je levai une main.
- Mais je peux promettre de ne pas le faire, sauf s'il s'attaque à moi, à toi ou à un civil.
Ce fut le tour de Richard de me dévisager.
- Alors tu le tuerais vraiment ? souffla-t-il.
- Sans un remord, comme tu l'as dis toi-même.
- Je ne te comprends pas.
- Comment se fait-il que tu n'aies jamais tué personne ? Tu es un loup-garou !
- Je fais attention.
- Et pas moi ?
- Tu es un peu... désinvolte. Tu as descendu Alfred la nuit dernière, et tu n'as même pas l'air désolé.
- Je devrais l'être ?
- Moi, je le serais. »

Ce que je préfère avec les tomes d'Anita Blake, c'est que ça se lit sans faim, tout seul, et très vite. Ce n'est pas prise de tête et il y a toujours un rythme soutenu qui me plaît particulièrement. Je me plonge dans ma lecture et en ressort cent pages plus loin sans avoir remarqué les minutes écoulées. Ca me plaît. Ce n'est pas le genre de livres lourds et imbuvables, qu'on se sent de lire de quelques pages en quelques pages. Avec Lunatic Café, je ne dirais pas qu'Anita Blake prend un autre tournant, en revanche, on s'intéresse plus amplement à la vie relationnelle d'Anita. Ses déboires; Richard, Jean-Claude. Qui a dit qu'une tueuse de vampire ne pouvait pas avoir un peu de temps libre ?
Pendant que Jean-Claude et Richard, tout deux désireux d'avoir Anita, se chamaille comme deux coqs, Anita, elle, a d'autres chats à fouetter... La jeune femme est appelée sur les lieux d'un crime commis par un être surnaturel; un métamorphe à en voir ce qu'il reste du cadavre. Un métamorphe du genre prédateur, ours ou loup. Et en parallèle, Marcus, l'alpha de la meute de loups-garous environnante fait appel à son aide pour résoudre une affaire de disparition au sein de la communauté métamorphe. Une liste de huit personnes à retrouver, morte ou vivante. Deux affaires pour Anita. Deux affaires en travers desquelles la « compétition » entre Jean-Claude et Richard s'immisce. 
Anita a un côté plus humaine dans ce quatrième tome. Elle sort depuis deux mois avec Richard, un loup-garou de nature alpha, qui semble bien plus humain que monstre. Il lui plaît physiquement et en tant que personne. En dehors de son travail qui lui prend la majeure partie de ses journées, elle a une vie. Mais ça irait mieux, si évidemment, son cœur ne balançait pas un peu aussi pour Jean-Claude et que celui-ci n'était pas prêt à se mettre en travers de la route de sa nouvelle relation, sans oublier tout ceux qui cherchent à la tuer... qu'elle soit prévenue ou non. Anita va se retrouver ici à redéfinir les règles qu'elle s'imposait et à se voir sous un autre jour. Que peut-elle accepter et tolérer, que ne peut-elle pas ? Surtout chez un compagnon ? Surtout après tout ce qu'elle voit dans ses différentes affaires -auprès de la police ou de la meute- qui relève du surnaturel et qui la dégoûte.
Bien que je m'attache de plus en plus à Anita et que je retrouve en elle non seulement une héroïne courageuse et audacieuse, mais aussi quelqu'un de sensible, il y a quelques fois où je l'ai trouvé vraiment injuste et trop indécise. Richard est un type super, je me suis sincèrement retrouvée à l'apprécier alors qu'au départ, dans le tome précédent, je le voyais plutôt d'un mauvais œil. Mais Anita ne le mérite pas d'un poil. Il l'accepte tel qu'elle est; avec son besoin d'espace, son envie de ne pas être secourue, et le fait qu'elle tue alors que ça lui est intolérable. Et elle, elle n'hésite pas à être méprisante sans le vouloir avec lui et le faire souffrir. Pour le coup, elle va clairement mieux avec Jean-Claude (que j'apprécie aussi énormément). Clairement, Anita est une jeune femme que j'aime bien, mais avec Richard, elle devient complètement détestable et ça m'a gênée parfois.
Concernant l'intrigue autre qu'amoureuse, nous sommes plongés cette fois-ci dans la communauté métamorphe. Et il n'y a pas que les lycanthropes qui sont des métamorphes. Huit disparus, et un ou des coupables à rechercher. Et cette communauté ne paraît pas aussi simple à comprendre qu'il n'y paraît, ce n'est pas une communauté très homogènes. Tout le monde ne s'entend pas, et si y en a qui sont reconnaissants et sympathiques, d'autres sont de vrais brutes et n'hésitent pas à user de leur force. Je regrette tout de même que Laurell K. Hamilton n'ait pas approfondit plus amplement ces relations, la complexité de cette communauté surnaturelle, ainsi que l'intrigue. L'histoire a un peu été mise de côté pour le profit de l'intrigue amoureuse. Dommage sur ce plan là !
En conclusion, même si il manque d'action et de rebondissements comme j'en avais l'habitude dans les trois premiers tomes et que la vie sentimentale d'Anita prend de la place, j'ai apprécié lire Lunatic Café. C'est un tome qui n'entrave pas du tout mon envie de lire la suite, mais plutôt qui la renforce... car j'avoue que cette affaire « Richard - Anita - Jean-Claude » m'intrigue. Et j'aime également beaucoup l'univers présenté, avec toutes cette diversité de « monstres ».

« - Rampe ! ordonna Jean-Claude.
Gretchen rampa.
J'en avais assez.
- Vous avez prouvé que vous êtes le plus fort. Si vous voulez qu'elle s'allonge dans ce cercueil, mettez-la dedans vous-même.
Il me regarda, presque amusé.
- Tu as pitié d'elle... Pourtant, tu sais qu'elle voulait te tuer.
Je n'avais pas de mot pour décrire ce qu'il faisait. Il ne se contentait pas de l'humilier: il annihilait son esprit. 
- Vous la torturez ! dis-je. Si c'est pour moi, je n'en vois vraiment pas l'intérêt. Si c'est pour vous, faites-moi la faveur d'arrêter. »

Je le conseille à: Ceux qui recherchent une lecture qui file toute seule, du genre sans prise de tête mais avec suffisamment de détails pour tenir en haleine. Évidemment, il faut aimer la bit-lit.

Prochaine lecture: Défendre Jacob, William Landay.

tâches d'encre

  1. J'adore ce tome ! C'est vrai qu'Anita est pas cool avec Richard dans celui-là, de ce que je me rappelle.... mais j'aime la tension qu'il y a. Le 5 ème tome est encore mieux ;)

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    1. Il paraît en effet que le tome 5 est meilleur, j'ai hâte de voir ça ! ^^

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